GABON : BILAN DES 100 JOURS DE BILIE-BY-NZÉ
Au Gabon, la réputation de l'homme aura lors de sa nomination fait croire à un mieux -être . Adulé pour son perfectionnisme dans la gestion de l'État que seul manquait la possession du pouvoir central pour pouvoir conduire à terme sa vision d'un Gabon prospère, uni et riche.
Son souci pour le résultat, Alain-Claude Bilie-By-Nze le fera savoir lors de sa déclaration de politique générale, le 24 janvier dernier devant l'Assemblée nationale, en présentant les 12 chantiers sur lesquels s'appuirait son gouvernement.
Un gouvernement composé de caciques, de nouveaux et d’anciens membres rappelés pour les besoins de la cause. Un mélange de jeunesse et d’expérience, du neuf et du vieux avec comme mission de conduire toutes les intelligences vers un double objectif : la poursuite de la mise en œuvre des réformes et des projets engagés et la résolution des urgences sociales qui inquiètent le quotidien des Gabonais.
Sur le volet politique, la concertation organisée en février dernier entre la majorité et une partie de l’opposition a permis la révision de la constitution, intégrant ainsi de nouvelles dispositions pour l’organisation d’élections aux lendemains apaisés. On notera entre autres, le retour au scrutin à un tour pour toutes les élections politiques, l’harmonisation de tous les mandats politiques à cinq ans, la baisse de la caution de candidature pour toutes les élections ou encore le relèvement de l’âge d’éligibilité de 18 à 30 ans pour tout candidat à la présidence de la République.
Le Chef du gouvernement aura aussi géré deux catastrophes majeures liées au transports : notamment l’éboulement intervenu sur la voie ferrée le 24 décembre 2022, suivi des déraillements récurrents ayant conduit à l’arrêt du trafic ferroviaire pour les passagers, et le naufrage le 09 mars 2023 au large de Libreville du navire Esther Miracle, dont certaines victimes restent à ce jours introuvables. Un peu plus de deux mois plus tard, les assises nationales sur la vie chère se tiennent à Libreville, après une phase provinciale.
De l'alimentation au loyer en passant par le transport, l'éducation et la santé, des propositions sont faites par les différents acteurs réunis durant deux jours à Arambo.
100 jours et des défis encore plus grands
Trois mois après, ces événements auront indéniablement marqué l’arrivée à l’immeuble du 02 décembre d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, même si certains estiment que beaucoup aurait dû être fait, notamment la route, le social, la santé, l’éducation, le logement, pour ne citer que ces quelques points inscrits à son agenda gouvernemental.
Pour anticiper ces critiques, le premier ministre avait déjà pris les devants, déclarant qu’il n’avait la moindre prétention de tout réaliser d’ici les élections générales qui auront probablement lieu en août prochain. Sa méthode sous-tendue par le pragmatisme consiste à réaliser ce qui peut l’être avec les moyens disponibles, le budget de l’Etat ne consacrant que très peu de marge à l’investissement, soit 300 milliards seulement sur une enveloppe d’un peu plus de 3000 milliards de FCFA.